— Actualités – Social : Metishima sensibilise les jeunes aux métiers d’aujourd’hui et de demain
Qu’est -ce qu’une orientation réussie ? Si le sujet revient sur la table si régulièrement pour les élèves de lycées, il va sans dire que la prise de conscience des jeunes commence dès le collège. Les plus jeunes peuvent appréhender par exemple ce qui différencie une activité de loisir d’une activité professionnelle.
Depuis la création en 2003 de la période de stage en entreprise, les élèves de 3eme travaillent leur orientation de façon plus approfondie. Plusieurs ateliers annuels sont organisés dans les collèges, et à l’issue desquels l’élève prépare une présentation orale. L’objectif pédagogique est clair. En un an, le jeune, à l’aide de ses encadrants, doit avoir identifié différents aspects de son profil professionnel : le niveau d’étude souhaité, le tempérament, les centres d’intérêts. Le tout est parfois formalisé sous la forme d’un dossier.
Les collèges font confiance à Metishima pour parler “métiers” avec les jeunes
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C’est dans ce cadre que M. Boivineau a demandé à l’association Metishima d’intervenir auprès de deux de ses classes de 3eme. Professeur d’histoire-géographie, il enseigne au sein du collège Jean Moulin de Chevilly Larue.
Il est vrai que les équipes de Metishima ont une expertise solide sur le sujet de l’insertion professionnelle. Chaque jour, notre association accompagne et soutient des personnes issues des migrations dans leur recherche d’emploi ou de formation. Nous avons pu noter que, quel que soit le public, la méconnaissance de certains métiers peut être un frein à l’épanouissement professionnel.
Il nous paraît donc essentiel d’intervenir sur les sujets de l’emploi dès le plus jeune âge. Notre rôle dans ce domaine est d’ouvrir des portes et de parler au plus grand nombre. L’adulte qui se construit en chaque enfant doit pouvoir avoir toutes les clés de son futur en main, pour effectuer des choix éclairés. C’est pourquoi nos actions de sensibilisation sont si nombreuses. Les équipes sont par ailleurs formées et habituées à intervenir auprès des jeunes.
Des ateliers volontairement diversifiés, dédiés à trois secteurs professionnels différents.
Notre intervention a eu lieu la matinée du 9 février 2021.
D’emblée, nous avons décidé de former six petits groupes. Le format en comité réduit est propice aux échanges et permet aux participants d’être acteurs de la conversation. C’est bien ce que nous souhaitions pour ces jeunes. Chacun d’entre eux doit pouvoir se sentir libre de participer et de poser des questions sur un sujet aussi important que son avenir. L’insertion socioprofessionnelle concerne tout le monde, et il est important que chacun puisse s’approprier le sujet. Face à un petit groupe, le professionnel a quant à lui la possibilité de mieux adapter ses réponses. En même temps, il a la possibilité de faire le tri entre les idées soumises pour bien construire son message.
Nous avons sollicité à nos côtés, trois experts métiers pour animer ces ateliers. Cet appui sur des professionnels ressources permet de donner un côté concret et pratique à nos interventions. Les secteurs choisis étaient volontairement très éloignés les uns des autres. En effet, les pistes de réflexion se devaient d’être larges pour que cette phase de découverte soit la plus fructueuse possible.
Le premier corps de métier représenté était celui des ressources humaines, en la personne de Tiana Rakotoson, ancienne chargée de ressources humaines dans une SSII. Durant deux heures elle a pu détailler le spectre des différents métiers que compose la fonction ressources humaines. Les exemples pris étaient parlants, à travers des entreprises bien identifiées comme la compagnie Disney, ou encore une boulangerie ! Les différentes fonctions possibles ont été présentées : le recrutement, la formation, la paie, la mobilité interne. La transversalité des sujets abordés en ressources humaines comme l’aspect humain de la plupart de ces métiers ont été soulignés.
Monsieur Bakary Tounkara a quant à lui présenté le métier d’électrotechnicien. Si le titre est peu évocateur, le contenu l’était beaucoup plus ! Le professionnel a en effet présenté aux élèves deux bijoux de la technologie. Le premier élément était une Led qui s’éclairait quand un certain mouvement était fait.
Le second objet était un téléphone qui était lui-même l’élément déclencheur de l’action. En fait, il faisait office de badge. On le sait, les téléphones prennent toujours plus de place dans notre vie quotidienne. Mais en visualisant cette mini barrière se lever au contact du téléphone, les élèves n’ont pu s’empêcher d’afficher un air ahuri.
Enfin, la troisième table était occupée par le petit groupe de Pierre Antoine Catton.
Ingénieur du son depuis 2014, ce passionné travaille dans l’un des grands domaines de la prise de son : l’événementiel. Il est aussi possible d’être ingénieur du son pour le cinéma et la télévision, où la demande est forte et constante. Autre domaine concerné, le journalisme, pour ceux qui rêvent plus d’un travail de terrain que de studios !
Face à la table de mixage présentée, les questions ont fusé : pourquoi autant de boutons ? Êtes-vous intermittent ou salarié d’une salle ? Les week-ends décalés ne vous dérangent pas ? Il était presque surprenant de voir à quel point les jeunes étaient au fait de certaines conditions inhérentes aux métiers du spectacle et du divertissement.
Le poste d’ingénieur du son a la particularité d’être resté relativement accessible. En effet, la formation existante, qui dure trois ans, n’est pas toujours requise pour accéder à ce poste. Il est fréquent que des néophytes soient embauchés. L’apprentissage des différentes facettes du métier se fait alors au fur et à mesure, et la recette fonctionne du moment que deux ingrédients restent réunis : passion et flexibilité !
L’on a souvent eu à dire que « dans la vie, l’étincelle jaillit souvent d’une rencontre ». Malheureusement, de nombreux jeunes vivent à l’écart du monde professionnel et restent dans l’ignorance de la palette de possibilités qui s’offre à eux en grandissant. Il est alors capital d’explorer différents secteurs, qui sont parfois en rupture totale avec les secteurs de l’entourage du jeune.